30 déc. 2015

Réduire l'hyperglycémie après le petit-déjeuner en mangeant du soja / yaourt

Que manger pour son petit-déjeuner ?


La question que je me pose est toujours la même. Comment réduire l'hyperglycémie post-prandiale après mon petit-déjeuner traditionnel ? Nous avons aussi montré dans un post précédent que l'absorption de protéines du petit-lait (lactosérum) pendant le petit-déjeuner ne modifiait pas la teneur en glucose dans le sang.

Une nouvelle étude a été publiée par une équipe de chercheurs de l'université de Newcastle au Royaume-Unis en 2010, sur cette thématique dans le Journal Diabetes Care 33:2552–2554, 2010.

Contexte 

Des études précédentes ont montré une réduction considérable de l'hyperglycémie après le deuxième repas de la journée, à condition que le petit déjeuner ait été pris. Ces chercheurs ont donc émis l'hypothèse que l'hyperglycémie après le petit-déjeuner chez des sujets diabétiques de type 2 pourrait être atténuée, sans médicament, en consommant un casse-croute à faible teneur en glucides et à haute teneur protéique avant ce même petit-déjeuner.

Protocole opératoire


dix personnes diabétiques de type 2 traités par leur mode de vie (alimentation et exercice) avec ou sans Metformine ont, pendant deux jours consécutifs, pris un petit-déjeuner composé de 51g de glucides, 4.8g de matières grasses et 5.8g de protéines à 10 heure du matin. Sur une des deux journées, un casse-croûte composé de 30g de fèves de soja et de 75g d'un yaourt (à base de soja ou de lait ; ce point n'a pas été précisé dans l'article) a été proposé 2h avant le petit-déjeuner. Les changements métaboliques après le petit déjeuner ont été comparés entre les 2 jours. 


Résultats & conclusions


Les résultats ont clairement montré que la glycémie post-prandiale après le petit-déjeuner était inférieure avec la prise de yaourt et de soja. Cette étude a démontré pour la première fois que la prise d'un casse-croûte riche en protéines et faible en glucides à jeun, 2 heures avant le petit déjeuner réduisait de 40% l'augmentation post prandiale de la glycémie chez les personnes diabétiques de type 2. Les auteurs terminent en disant, qu'il est maintenant important d'optimiser à la fois la composition du casse-croûte et l'intervalle avant le petit déjeuner pour maximiser les avantages de cette approche.


Personnellement, vu que je travaille, il m'est plutôt difficile de vérifier cela au quotidien. Si vous avez testé cette méthode et que vous pouvez avoir des valeurs à nous transmettre, vous pouvez laisser un commentaire.


25 déc. 2015

Le petit-lait pour éviter le pic glycémique post-prandial

Le petit-lait indispensable au petit-déjeuner ?


Lors de mon post sur le suivi glycémique après un petit-déjeuner traditionnel, j'ai été effaré par l'augmentation de ma glycémie post-prandiale. J'ai donc commencé à rechercher des articles traitant de la question, afin de savoir s'il y avait des possibilités de réduire cette glycémie. 

J'ai lu une très belle étude scientifique faite par une équipe de chercheurs issus de plusieurs universités de Suède, composée à la fois d'endocrinologues, de nutritionnistes et de médecins. L'article date de 2005 et se trouve dans Am J Clin Nutr 2005;82:69–75.

Contexte 


Des études récentes ont montré que les protéines du petit-lait (lactosérum) permettent de stimuler la  sécrétion d'insuline et ainsi de réduire la glycémie post-prandiale sur des personnes en bonne santé. Le mécanisme responsable de ce résultat est encore inconnu ; d'après les chercheurs certains acides aminés et hormones (incrétines) présents dans le petit-lait semblent être impliqués dans ce processus. Le but de cette étude est d'évaluer si une supplémentation en protéines du petit lait lors d'un repas riche en glucides peut augmenter la sécrétion d'insuline et ainsi améliorer le contrôle glycémique des sujets diabétiques de type 2.

Protocole opératoire


Quatorze diabétiques de type 2 ont pris 4 tranches de pain blanc au petit-déjeuner ainsi qu'une purée de pommes de terre et des boulettes de viande au déjeuner. Ces deux repas à fort indice glycémique avait comme objectif d'augmenter la glycémie. Ces deux repas ont été accompagnés de protéines de petit lait le premier jour. Le deuxième jour, leur repas a été accompagné de jambon maigre et de lactose. Des prélèvements sanguins ont été effectués avant et pendant 4h après le petit-déjeuner et jusqu'à 3h après le déjeuner, afin de suivre la quantité de glucose dans le sang et le taux d'insuline.

Résultats & conclusions


Au travers des analyses de sang, les chercheurs ont montré que la sécrétion d'insuline était plus élevée lorsque des protéines de lait étaient proposées lors de repas à fort indice glycémique, avec une augmentation de 31% pour le petit-déjeuner et de 57% pour le déjeuner par rapport aux valeurs obtenues lors d'un repas de référence. Après le déjeuner, le pic de glycémie est réduit de 21% (mesurée après 2h) après avoir absorbé des protéines de petit-lait, alors qu'aucun impact n'a été observé dans le cas du petit-déjeuner.

Boire du petit-lait lors d'un repas riche en glucides permet aux personnes diabétiques de type 2 de libérer plus d'insuline et de réduire le pic glycémique post-prandial lors du déjeuner. Le moindre effet des protéines de petit-lait sur le contrôle glycémique après le petit-déjeuner pourrait s'expliquer par leur impact plus limité sur la sécrétion d'insuline et aussi parce que la résistance à l'insuline se montrerait plus importante le matin, après la période de jeûne nocturne, suggèrent les auteurs.


Si je reviens à ma recherche de départ ; il semble donc que le lactosérum ne va pas m'aider à diminuer ma glycémie postprandiale après le petit-déjeuner. Je note, que les protéines de petit-lait ont un effet sur la glycémie durant le déjeuner. Je testerais dès que j'en trouverais.

22 déc. 2015

Un petit déjeuner continental - mon premier repas de la journée

Mon petit-déjeuner traditionnel


Je fais partie des personnes qui prennent encore tous les matins un petit-déjeuner. J'avais appris que le petit déjeuner était le repas le plus important de la journée. Alors pas question de le sauter ou d'avaler une simple tasse de café. J'en profite pour être en famille et de faire le plein d'énergie pour partir du bon pied dès le matin.

Comme j'ai été habitué toute ma vie à prendre un petit-déjeuner de type continental, vous ne serez pas surpris par la composition de mon repas (Figure 1). Toutefois, avant même se savoir que j'étais diabétique, j'avais arrêté les confitures même faites maison pour une alimentation plus salée. Cela fait donc plusieurs années que je profite de :
  • 50g de baguette tradition (61g de glucides / dont 54g de sucres lents pour 100g)
  • 1 peu de beurre
  • 1 peu de "marmite"
  • 25 cl au minimum de lait demi-écrémé 
  • Un fond de café

mon petit-déjeuner traditionnel : café au lait, pain, beurre et marmite
Figure 1 : mon petit-déjeuner traditionnel : café au lait, pain, beurre et marmite

La Marmite

Peut-être que vous ne connaissez pas la "marmite" ou n'en n'avez jamais entendu parlé. Il s'agit d'une pâte à tartiner à base de levures utilisées pour la fermentation de la bière très riches en Vitamine B1. C'est également une source d'acide folique. Soit vous l'aimez soit la détestez en raison de son goût prononcé. La Figure 2, vous donne les informations nutritionnelles de la marmite.

Figure 2 : Composition de la Marmite

Que peut-on retenir sur la composition de la marmite ? 

Déposées sur mes tartines, les quantités utilisées sont faibles. Pour 4g (une dose traditionnelle), la quantité en glucides (carbohydrates) est seulement de 0.8g et on note surtout la présence de nombreuses vitamines   :

B1 (thiamine) 0.23 mg
B2 (riboflavine) 0.28 mg
B3 (PP niacine) 6.4 mg
B9 (acide folique) 100 µg
B12 (cobalamine) 0.6 µg

Je ne sais pas encore, si ces vitamines ont un intérêt particulier pour les diabétiques.

Et ma glycémie dans tout cela ?


Ce matin, j'ai donc pris mon petit-déjeuner traditionnel à 8 h 40 tel que présenté dans ce post. Dès la fin de mon repas, 15 min plus tard, j'ai décidé de scanner ma glycémie toutes les 5 minutes pour évaluer sa tendance et son point maximum (Figure 3). Je note plusieurs choses sur ce suivi : 
  • Ma glycémie à jeun est de 109 mg/dL
  • Pendant tout mon repas, ma glycémie est stable : 109, 114, 118 mg/dL
  • 20 min après le début de mon repas, ma glycémie est stable : 119 mg/dL
  • 30 min après le début de mon repas, ma glycémie grimpe : 131 mg/dL
  • Ma glycémie monte pendant 1h 05 pour atteindre : 194 mg/dL
  • Vers 11h, ma glycémie a retrouvé ses valeurs de départ : 111 mg/dL

Figure 3 : Suivi de la glycémie après un petit-déjeuner traditionnel

Conclusion

Quand j'ai vu ce suivi pour la première fois, j'ai été abasourdi de voir ma glycémie monter autant en avalant si peu : un delta de 80 mg/dL (0.8 g/L). En regardant cette courbe, j'ai eu 2 réactions :
  • Est-ce qu'une augmentation de 0.8 g/L est normal pour une personne non diabétique ?
  • Quel est l'aliment responsable d'une telle augmentation ? Le lait, le pain, le beurre, la marmite ? 

En absence de diabète, la glycémie semble passer habituellement de 0.80 g/L avant le repas à moins de 1.40 g/L, 1h30 après le début du repas. La personne non diabétique a donc en quelque sorte droit à une montée glycémique de 0.60 g/L par rapport à sa glycémie avant repas. Il serait donc logique que le diabétique ait aussi droit à une montée glycémique de 0.60 g/L. La hausse de 0.80 g/L n'est donc pas si éloignée de celle d'une personne non diabétique. Quoiqu'il en soit, j'ai très vite voulu comprendre ce qui se passait et comment maîtriser une telle glycémie. D'ici peu, je vous présenterait mes nouveaux petits-déjeuner.


Je ne sais pas si vous vous rappelez de mon diner chez Mac Do, mais nous sommes à des valeurs comparables. Que dire : dîner chez Mac Do correspond à prendre un petit déjeuner traditionnel ? Les chiffres sont là, et j'en suis toujours baba.

21 déc. 2015

Une soirée avec les enfants chez Mac Do

Un dîner chez Mac Do


Je suis peu adepte de la restauration rapide, même si occasionnellement cela peut dépanner. Je mange en général 2 à 3 fois par an chez Mac Do (encore plus rarement chez ses concurrents). Mon expérience personnelle est que j'ai encore faim lorsque je sors de chez Mac Do. Pour me rassasier il faut que je prenne plusieurs sandwichs et là le prix s'élève rapidement. Ce soir là, mes enfants ont voulu manger dehors et à l'unanimité ont désigné Mac Do. Nous voilà partis pour un repas gastronomique non loin de chez nous.

Mon repas et quelques informations nutritionnelles

J'ai donc pris ce soir là
  • Un Grand Bic Mac™
  • Un McChicken
  • Une Badoit
  • Une portion de Grandes Frites

Quand j'ai pris la commande, je ne connaissais pas les informations nutritionnelles de ce que j'avais commandé. C'est seulement le soir en rentrant chez moi, que je les ai découvertes.


Grand Bic Mac
Figure 1 : Grand Bic Mac™
Grand Bic Mac™
Pour une portion

- 59g de glucides
- dont 52g de sucre
- 827 kcal





       McChicken
      Figure 2 : McChicken
McChicken
Pour une portion

- 45g de glucides
- dont 6,4g de sucre
- 444 kcal




portion de Grandes Frites

Figure 3 : Grandes Frites
bouteille de badoit
Figure 4 : Badoit
Portion de frites

- 29g de glucides
- dont 0,3g de sucre
- 237 kcal






Soit en additionnant tous les éléments de mon dîner, j'arrive à un total de 58,7g de sucre, 133g de glucides et plus de 1500 kcal d'ingérés pour un apport journalier de référence d'environ 2000 kcal pour un homme, d'après le site de Mac Do.

Et ma glycémie dans tout cela ?

Bon en terme de glycémie, c'est quoi le résultat de tout cela ? Avant de commencer mon repas, j'ai pris ma glycémie à 21h15 : 108 mg/dL. Une glycémie que je trouve plutôt correcte. Arrivée à la maison à 21h50, je reprends une mesure et là, je voie que la flèche de tendance de mon appareil est à la hausse avec une valeur de 154 mg/dL. Bref, je décide de suivre ma glycémie jusqu'à atteindre le maximum vers 22h30 autour de 200 mg/dL (Figure 5). En analysant la quantité de sucre présente dans chaque aliment, j'aurai du éviter le Grand Bic Mac. A lui seul, il a été responsable d'un apport de plus de 90% du sucre ingéré.  En terme de glucides, le Grand Bic Mac ou le McChicken conduisent à la même quantité.

Figure 5 : Suivi de ma glycémie après un repas chez Mac Do

La conclusion de tout cela ?

Faire plaisir aux enfants : pourquoi pas, même en allant manger chez Mac Do. Mais attention à ce que je mange. La prochaine fois que j'irai manger chez Mac Do, je ferai plus attention. Je ferai un post pour comparer à celui d'aujourd'hui. Heureusement pour moi que je ne suis pas un adepte des sodas ; la Badoit a permis de ne pas augmenter encore le taux de sucre cette soirée là.

Pour préparer son repas à l'avance, leur site est très bien conçu car il permet de connaître les quantités de glucides / sucre / matière grasse de chaque aliment. Il vous donne aussi la présence d'allergènes. Je dois donc mieux préparer mon repas avant d'y aller, plutôt que de me laisser guider à l'aveugle afin de ne pas me faire surprendre par un sandwich qui contient une très grande quantité de glucides ; peut être tout simplement préférer des salades.

Ce repas m'a donc fait prendre environ 130g de glucides dont 60g de sucre, et une envolée de ma glycémie de 100 mg/dL (1g/L) 1 h 30 après le début du repas. Ce qui n'arrange pas ce résultat glycémique, c'est que le repas est avalé en 20 minutes, donc une concentration de sucres en un laps de temps très réduit. 2 h après le début de mon repas, ma glycémie est toujours de 164 mg/dL.

Enfin, ce post n'est pas non plus une incitation à manger chez Mac Do, c'est simplement une constatation de ce que j'ai vécu, avant - pendant - et après mon repas.

18 déc. 2015

Une soif intense après un repas de galettes de sarrasin

Un repas de galettes de sarrasin


Dimanche soir, repas de galettes de sarrasin à la maison. Pour maîtriser la composition de mes galettes, j'ai préparé la pâte moi-même : Pour 3 galettes, la composition était d'environ 100 g de farine de sarrasin, 3 g de gros sel, 50 cl d'eau et 1 œuf.

Ce soir là, mon repas a consisté en :

  • 1 tranche de jambon blanc sans couenne, 20 min avant le repas (j'avais un petit creux);
  • 1 galette avec 1 tranche de jambon blanc, 4-5 anchois, de la sauce tomate en tube, 2 petites tranches de brie et 2 petites tranches de fromage de chèvre, le tout saupoudré de gruyère râpé.
  • 1 galette identique à la précédente sans anchois;
  • Le tout arrosé de vin de Bordeaux (environ 20 cl) et de l'eau.

suivi de glycémie après 2 galettes de sarrasin et sa garniture
Figure 1 : suivi de glycémie après 2 galettes de sarrasin 
J'ai commencé mon dîner à 20h pour le terminer vers 20h30 avec une glycémie de 112 mg/dL. Durant cette 1/2 heure, on note une progression lente du taux de glucose, suivi d'un plateau jusqu'à 21h30, et enfin une diminution de la glycémie jusqu'à 22h15. Le résultat de ma glycémie dans les heures qui ont suivi mon dîner est visible Figure 1. Au vu de cette tendance, je me suis donc permis de prendre une dernière crêpe avec du stévia (0 calorie) à la place du sucre vers 22h15. Une dernière mesure me donne une glycémie de 95 mg/dL. Quelques mots-croisés pour me détendre et coucher vers 23h30. 

Une soif intense en pleine nuit


Je me réveille ensuite vers 1h du matin pour boire de l'eau car j'ai la bouche sèche, et encore une fois vers 2h30 du matin. A chaque fois, j'ai scanné mon capteur pour évaluer mon taux de glucose qui était plutôt élevé : 128 et 137 mg/dL. J'aimerai encore rappeler que cela fait plusieurs mois que je ne bois plus la nuit, car je n'en ressens plus le besoin. Sur la Figure 2, on observe bien cette évolution du taux de glucose, avec ensuite une diminution rapide vers 3h de matin, puis un plateau autour de 100 mg/dL jusqu'à mon réveil à 7h30 et montée lente jusqu'à 119 mg/dL avant la prise du petit déjeuner.


profil de glycémie suite à un repas composé de 2 galettes et 1 crêpe
Figure 2 : profil de glycémie suite à un repas composé de 2 galettes et 1 crêpe

En général, mon profil est plutôt inversé. Niveau faible de glycémie en début de nuit et ce, jusqu'à 3h du matin, puis montée lente jusqu'à mon réveil. Rien dans ma glycémie du soir ne laissait présager d'une telle évolution dans la nuit.

J'ai donc beaucoup de questions en suspens auxquelles je vais devoir essayer de répondre dans les semaines à venir : 
  • Alors qu'en général on observe un pic glycémique, 1h après avoir diner, ce pic n'apparait pas dans mon profil ce jour là,
  • Pourquoi un tel profil glycémique élevé - 4h après la fin de mon dîner ? est-ce lié au vin rouge ? Je sais que l'alcool conduit à des hypoglycémies, mais ici n'est-ce pas le contraire ? à l'alimentation ? à ma crêpe de 22h15 ? à des raisons externes ou physiologiques ?
  • Pourquoi une diminution brusque vers 3h du matin ?


Si vous avez des explications, n'hésitez pas à partager avec moi. Cela me permettra de savoir si je peux continuer à manger ces bonnes galettes de sarrasin le soir.


15 déc. 2015

Pourquoi ma glycémie est-elle si élevée le matin ?

Profil de glycémie durant la nuit

Lorsque le chiffre de glycémie à jeun est supérieur à 1,26 g/L à deux examens sanguins consécutifs, un diagnostic de diabète est posé. Ma première réaction a donc été de me dire que si ma glycémie est supérieure à 1,26 g/L le matin à jeun, c'est qu'elle doit certainement être bien supérieure le soir avant de ma coucher puisque je ne mange pas durant la nuit. Mon organisme consommant du glucose, cette valeur ne doit que diminuer. Une façon de réguler ma glycémie est donc de manger très léger le soir voire ne pas manger pour bénéficier d'un début de journée, le lendemain, avec un taux de glycémie faible.

J'ai donc fait plusieurs mesures de glycémie le soir avant de me coucher, avec l'iBGStar® ou le FreeStyle Libre® pour tester mes niveaux. Quelle fut ma surprise : très souvent, ma glycémie le soir était inférieure à celle du matin. Par exemple, je me suis couché le 31 mars avec une glycémie de 104 mg/dL et je me suis réveillé le 1er avril avec une glycémie de 128 mg/dL. En plus, il semble sur la courbe, que le taux de sucre diminue durant la première partie de la nuit.


Exemple de glycémie obtenue durant la nuit
Figure 1 : Exemple de glycémie obtenue durant la nuit
Mes profils de glycémie ne sont pas tous comparables à celui que je vous présente aujourd'hui Figure 1. Certains sont plus accidentés, avec des profils en dent de scie, … mais globalement, le matin j'ai une glycémie autour de 110 - 130 mg/dL quoique je fasse le soir.

A titre d'exemple, voici Figure 2 un autre profil de glycémie obtenue pendant la nuit du 13 décembre. Couché à 23h, j'observe 3 montées de glycémies dans la nuit : 

  • Une première qui s'achève avec un pic vers 1h00 du matin
  • Une seconde qui s'achève avec un pic vers 6h00 du matin
  • Une troisième qui s'achève avec un pic vers 9h30 du matin


suivi de ma glycémie en continue au cours d'une nuit
Figure 2 : suivi de ma glycémie au cours d'une nuit


Par chance, cette nuit, je me suis réveillé sur le coup des 6h30 du matin. Était-ce lié à une hypoglycémie ? à un bruit extérieur ? à un ronflement ? je n'en sait rien, quoiqu'il en soit, j'ai pu prendre une mesure en direct de ma glycémie : elle était de 72 mg/dL (Figure 2).


suivi de ma glycémie au cours d'une nuit
Figure 3 : Zoom de la figure 2

A mon réveil, à 9h15 ma glycémie était montée à 118 mg/dL. J'ai confirmé ensuite cette valeur en prenant plusieurs mesures pendant 20 minutes environ (122 - 117 - 113 - 109 mg/dL voir Figure 2). Toutes ces valeurs ont été prises avant le petit-déjeuner. Une augmentation de 40 mg/dL de sucre dans le sang en moins de 3 heures (Figure 3). 

Il se passe donc bien quelque chose au cours de la nuit pour faire augmenter la glycémie ; le choix de l'alimentation du soir ne suffit pas à contrôler cette valeur ; en effet, j'ai testé différents menus et globalement j'obtiens la même situation le matin. Je ne sais pas si les profils de tous les diabétiques de type 2 sont comme les miens ? 

En conclusion, si le repas du soir permettait de contrôler sa glycémie à jeun du lendemain, pourquoi encore parler de diabète ? Nous aurions tous des valeurs inférieures à 1,26 g/L à jeun : il suffirait simplement de donner la recette gagnante pour une glycémie inférieure à 1,26 g/L. Si quelqu'un dispose de cette recette (sans piqûre d'insuline), je suis preneur ainsi que tous nos lecteurs. J'ai donc très vite eu besoin de comprendre ce qui se passait ; ce sera le sujet d'un prochain post.

A retenir

  • Ma glycémie à jeun le matin est souvent supérieure à ma glycémie lors de mon coucher
  • Cette glycémie à jeun dépend très peu du repas que j'ai fait le soir
  • J'observe un ou plusieurs pics de ma glycémie durant la nuit

9 déc. 2015

DietSensor : une nouvelle application pour les diabétiques

Scanner et mangez en connaissance de cause


Le capteur SCIO de la société Consumer Physics s'est vu récemment doté d'une capacité d'analyse nouvelle : Grâce au travail acharné de R. Bonnasse, DietSensor est né. DietSensor est un outil qui vous indique combien vous mangez sans entrer à la main les portions que vous allez prendre. Cela devrait permettre aux gens de contrôler précisément la composition de leurs repas. Un rééquilibrage sans effort pour reprendre le contrôle sur sa manière de manger.

Cette aventure a commencé dès que le couple a appris que leur fille était atteinte de diabète de type 1 et qu'elle a du commencé à compter chaque glucide qu'elle prenait pour manger lors des repas. Ils ont voulu concevoir la meilleure expérience utilisateur. Un blog a été ouvert à l'occasion.

Pour les diabétiques, compter à chaque repas la quantité de glucides à consommer fait partie du quotidien ; avec l'expérience cela devient plus naturel, mais pour les nouveaux diabétiques c'est une vraie sinécure Une mauvaise mesure peut conduire à des conséquences sévères à court terme et à long terme. Avec DietSensor, il suffit de faire un clic sur le scanner avant de manger et l’on sait avec exactitude si l’aliment respecte les objectifs fixés et ainsi de maîtriser la composition et l’équilibre d’un repas sans effort. Enfin, DietSensor a été distingué

lors des CES Innovation Awards 2016 dans la catégorie Application mobile en tant que 1er coach nutritionnel instantané avec capteurs, ce qui le place parmi les 27 meilleures innovations digitales au monde. Dès que je recevrai mon capteur SCiO, je vous tiendrai informé de la manière dont il peut me rendre service au quotidien en tant que diabétique de type 2.
DietSensor l'application qui permet de calculer le taux de glucose
DietSensor, le système qui calcule les valeurs nutritionnelles

5 déc. 2015

SCIO le scanner moléculaire connecté

Kickstarter

Fan de nouvelles technologies, je suis convaincu que l'innovation passe par le financement participatif. Un entrepreneur n'a pas toujours le soutien financier nécessaire pour développer un nouveau prototype innovant. Début 2014, j'ai donc participé au financement d'un projet qui devrait changer notre façon de voir le monde et donc de voir le diabète. La société Consumer Physics a lancé sur la plateforme américaine Kickstarter une levée de fond participative et a récolté plus de 1 millions de $ pour son projet.

Technologie

Il s'agit de développer un scanner moléculaire connecté à un smartphone appelé SCiO et capable d’analyser la nourriture, les médicaments, les plantes. Cette nouveauté est basée sur un principe analytique en apparence très simple : la micro-spectrométrie Infra-Rouge. Cette technologie permet de connaitre le profil moléculaire de n’importe quel aliment ou produit : masse graisseuse, pourcentage en eau, concentration d’une molécule, teneur en sucre, pureté d'une pierre précieuse, …

Capteur SCIO de Consumer Physics
Capteur SCIO de Consumer Physics
L’application mobile permet de choisir ce que l’on veut suivre (données nutritives, médicaments, degré d’alcool, …) puis de scanner le produit en positionnant le capteur à 2 cm. Pour identifier un comprimé, il suffit de sélectionner le plugin « Medicines » pour retrouver le nom du médicament.

SCiO donne accès aux informations suivantes : la valeur nutritive d’un fromage, d’une sauce, d’un fruits, d'une glace, le pourcentage d’eau d’une plante, la composition des crèmes dermato-cosmétiques, la présence de gluten. Toutefois, à l'heure actuelle, la sensibilité de l'appareil n'est pas encore connue pour savoir s'il serait capable de détecter de très faible teneur en gluten, parfois nécessaire pour les personnes souffrant d'intolérance au gluten. Ce scanner permet donc d’identifier des composés ou de déterminer la composition d’un échantillon dans le domaine de la pharmacie, l’agroalimentaire ou la chimie. 


Bien entendu, cette technologie n'est pas un lecteur de glycémie en continue qui permet de nous alerter sur une hypoglycémie ou une hyperglycémie mais plutôt d'un système complémentaire qui permet de connaître la teneur en sucre ou en graisse des aliments avant même que nous les absorbions. 

En tant que contributeur, je reçois régulièrement des nouvelles de cette technologie qui semble très prometteuse et qui n'est pas encore disponible sur le marché. Dès que j'aurai reçu mon exemplaire de SCiO, je ferai des tests que je pourrai mettre sur mon blog afin de partager avec le plus grand nombre.

Message de confirmation de Abbott

Après plusieurs mois d'attente, ce 23 mars 2015, je reçois le message de confirmation d'Abbott : je peux commander mon premier kit FreeStyle Libre®, bien que je sois diabétique de type 2 sans injection d'insuline. Je vais enfin pouvoir tester ce système dont tout le monde parle.




Cher client,
Nous avons le plaisir de vous confirmer que nous sommes en mesure de traiter les commandes des personnes qui se sont enregistrées sur notre site.
Passer commande est simple. Tous les éléments dont vous avez besoin pour utiliser FreeStyle Libre sont déjà dans votre panier: un lecteur et deux capteurs. Nous sommes heureux de vous faire bénéficier d’une offre spéciale lancement. En raison d’une forte demande de systèmes FreeStyle Libre, vous ne disposerez que d’une semaine (7 jours) pour confirmer votre commande.
Une fois cet achat initial effectué, vous serez en mesure de renouveler vos achats de capteurs. 
Commander le système FreeStyle Libre est simple, il vous suffit de :

              1. Cliquer sur le Bouton   2. Créer un mot de passe   3. Passer votre commande



En terme de source d'amélioration, Abbot pourrait permettre l'acheminement de plus de 2 capteurs à chaque commande, pour optimiser les frais d'envoi des capteurs.

FreeStyle Libre : un système d'auto-surveillance

Me voilà en train de lire le numéro 7 de Diabète Mag de novembre - décembre 2014. Une page entière consacrée à l'innovation, une manière de surveiller son taux de glucose sans piqûre et sans bandelettes : une expérience utilisateur certainement très différente de celle des glucomètres traditionnels. Le texte ci-dessous reprend dans les grandes lignes l'article très intéressant du magazine.

Le FreeStyle Libre®

système flash d'auto-surveillance du glucose FreeStyle Libre®
Système flash d'auto-surveillance
FreeStyle Libre®
Cette rupture technologique est issue de la recherche et de l'innovation du groupe Abbott. Il propose ainsi le premier système sans piqûre et sans bandelettes pour les diabétiques. Une innovation qui améliore notre confort au quotidien.

Auto-surveillance du diabète

L'auto-surveillance de la glycémie est une mesure régulière faite par le patient lui-même pour contrôler son taux de sucre dans le sang. Il prélève une goutte de sang à l'aide d'une piqûre qu'il se fait au bout du doigt et le dépose sur une bandelette ou un appareil de lecture pour évaluer immédiatement son taux de sucre. Nous avons tous déjà fait ce geste. Cette opération peut être faite plusieurs fois par jour et devient une vraie contrainte pour tous les diabétiques et parfois même conduire à limiter sa surveillance. Abbott propose un système innovant qui analyse le taux de glucose sans bandelettes ni aiguilles. Fini la contrainte de se piquer.

Comment fonctionne le FreeStyle Libre® ?

Ce système se compose d'un capteur rond de la taille d'une pièce de 2€ que vous posez simplement derrière le haut de votre bras. Équipé d'un petit filament inséré juste sous la peau, le capteur mesure automatiquement le taux de glucose dans le liquide insterstitiel et l'enregistre en permanence, nuit et jour toutes les minutes. Le capteur présente une surface adhésive qui colle à la peau et qui vous permet de le garder pendant 14 jours. Il est étanche et se garde quand on se baigne, prend une douche ou fait du sport. Enfin, il ne nécessite pas d'étalonnage. Les glycémies sont donc inutiles, « sauf en cas de valeurs extrêmes, pour lesquelles l’appareil perd en précision » dit le Dr Mohammedi (diabétologue à l'hôpital Bichat à Paris). Une autre prouesse du capteur est la réduction du décalage entre la glycémie et glucose interstitiel. « Abbott affirme avoir raccourci ce délai à 5 minutes, là où les autres dispositifs de CGM (continuous glucose monitoring) présentent des retards de 10 à 15 minutes », indique le même docteur.

Ensuite, il suffit de passer votre lecteur de glycémie au dessus du capteur pour prendre la mesure.  La lecture du scan se fait de manière très discrète avec un geste simple. Il fonctionne parfaitement au dessus de vos vêtements. A chaque scan, qui prend une fraction de seconde, vous pouvez voir apparaître instantanément votre taux de glucose, les données de glucose des 8 dernières heures et une flèche indiquant le sens et l'intensité de l'évolution de votre taux de glucose. Le lecteur est capable de mémoriser jusqu'à 90 jours de données glycémiques.

Aperçu des tendances de glucose avec le logiciel du FreeStyle Libre®
Tendances du glucose avec le logiciel FreeStyle Libre®
Associé à ce capteur, un logiciel est téléchargeable pour disposer de toute l'information pour suivre son taux de glucose au cours du temps. Toutes vos données glycémiques sont récoltées, analysées et présentées sous la forme de graphiques et de tableaux simples. C'est un moyen facile de partager avec son médecin traitant. Cela lui permet de prendre du recul sur vos profils quotidiens afin d'adapter au mieux vos traitements, les modifications alimentaires en fonction des tendances observées.


Réservez votre FreeStyle Libre

Le système flash d'auto-surveillance du glucose FreeStyle Libre® est en vente sur le site www.freestylelibre.fr  au prix de 59,90 € le lecteur et 59,90 € pour le capteur. Le lecteur s'achète une seule fois; depuis février 2016, les capteurs peuvent s'acheter par lot de 6, alors qu'auparavant, les capteurs s'achetaient par lot de 2 maximum. Pour ne pas se trouver en rupture de stock, Abbott privilégie les clients qui ont déjà un capteur; les nouveaux clients peuvent s'enregistrer très simplement sur la liste d'attente. Pour le moment, le FreeStyle® Libre dispose du marquage CE mais n’est pas remboursé en France : Le coût d'un tel système est actuellement de 4€/j pour le patient.

Me voilà donc parti sur le site d'Abbott pour commander mon pack de démarrage, car je suis persuadé que l'expérience utilisateur sera nettement améliorée par rapport aux appareils actuels de suivi glycémique. Nous voilà arrivé au mois de décembre 2014 ; je suis sur la liste d'attente. J'attends avec impatience le courrier d'Abbott.

"Diabète Mag" : le magazine 100% diabète

Mon 1er réflexe, lorsque j'ai appris ma maladie, a été de me tourner vers la toile - le web - avec mon trop plein de question. C'est quoi le diabète ? comment devient-on diabétique ? Pourquoi moi ? Que dois-je manger ? On est très vite noyé par la quantité d'information disponible. Et comme le dit l'adage "trop d'information, tue l'information". Il me fallait trouver une source d'information "digérée" qui puisse me faire progresser. Je me suis donc tourné vers la presse papier. 

En langue française, il existe peu de magazine consacré 100% au diabète alors qu'il s'agit d'une maladie qui touche plus de 3,5 millions de Français en 2015. J'en ai trouvé un auquel je me suis abonné : Diabète Mag.

Être diabétique ne nous empêche pas d’apprécier les plaisirs de la vie et ils sont nombreux mais avec modération … voilà en substance ce que j'ai appris au travers de la lecture de ce magazine. En effet, les diabétiques peuvent consommer de tout, avec modération et dans certaines conditions.

magazine diabète mag numéro 13 en version française
Diabète Mag N°13 : Nov - Déc 2015

Nous en voilà déjà arrivé au numéro 13, et j'ai commencé avec le numéro 4. Ce que j'apprécie dans ce magazine, c'est son côté concret et simple, accessible au plus grand nombre, centré sur nos préoccupations. Une mine d'informations pour nous les diabétiques. 

Par exemple, doit-on préférer les glaces ou les sorbets ? Peut-on boire de l’alcool ? Quels sont les compléments alimentaires qui contribuent à abaisser la glycémie ? Quelles sont les vertus de l'huile d'olive ? Diabète Mag répond à ce genre de question à travers ses rubriques nutrition, santé et bien-être. 

Comment fonctionne le pancréas ? quelles sont les complications du diabète ? Quel rôle a le cholestérol dans le diabète ? Ces questions sont clairement expliquées dans les rubriques santé.

Je suis aussi fan de la rubrique innovation qui me permet de me projeter sur les grandes innovations à venir ou existantes. Les 2 testeurs de glycémies que je me suis procurés iBGStar® et FreeStyle Libre®, je les ai trouvés dans des articles des numéros 6 et 7 de ce magazine.

Enfin, il y a plein de recettes conçues pour garder une glycémie basse dans la seconde partie du magazine, "le Gourmand Diabétique". Un grand bravo à l'équipe de ce magazine.

Êtes-vous abonné à d'autres magazines qui méritent la lecture et pour lesquels vous apprenez des choses concrètes ?

1 déc. 2015

Mes premières glycémies avec iBGStar®

Qui d'entre nous prendrait encore sa voiture aujourd'hui sans contrôler sa vitesse ? Qui d'entre nous accepterait de conduire sans connaître sa vitesse exacte ? Un excès de vitesse a tellement de conséquence dans notre vie et celles des autres : retrait de points, contravention, perte de permis, distance de freinage augmentée, perte de maîtrise du véhicule, accident, décès … Pour moi, vivre le diabète c'était pareil que de conduire ma voiture. Je devais être capable de voir l'impact de mon mode de vie sur ma glycémie : visualiser les conséquences de mes excès ou les gains de mes efforts.

Visualiser le diabète avec des nombres permet de se mettre des objectifs clairs, de se comparer d'un jour sur l'autre, de mieux progresser, et d'améliorer l'impact à long terme de la maladie.

Diabétique récent de type 2, j'ai bénéficié d'un lecteur de glycémie à bandelettes. Fan de nouvelles technologies, j'ai cherché un lecteur de glycémie qui pouvait se connecter à mon iPhone. Cet appareil portable permet de mesurer ma glycémie partout et facilement. Le petit dispositif est discret et on le branche simplement au bas de son appareil, sans calibration ; son aspect discret était un plus. 

iBGStar® associé à un smartphone
iBGStar® associé à un smartphone


Le 18 juillet 2014, enfin mes yeux ont vu pour la 1ère fois mon niveau de glycémie avec mon iBGStar® (Vu dans Diabete Mag) Voilà à quoi ressemblait mes premiers jours de mesure. J'utilisais 3 à 4 bandelettes par jour ; à ce rythme, je vais utiliser plus de 1000 bandelettes par an. Je bénéficie de 200 bandelettes/an remboursées par la Sécurité Sociale (soit 1 bandelette tous les 2 jours).

Glycémie sur 3 jours avec IBGStar
Glycémies sur 3 jours avec IBGStar®


J'ai tenu un mois à ce rythme ; le lecteur de glycémie n'y est pour rien ; il me permettait de faire des mesures en toute discrétion et de manière fiable. Ce glucomètre ou un autre aurait conduit au même constat après quelques temps d'utilisation. La difficulté est de se surveiller alors que nous n'avons pas de symptômes particuliers. Vous allez le droit de penser que je ne suis pas très persévérant. Je pense tout simplement que l'expérience utilisateur n'est pas encore optimale. En plus, en tant que scientifique, je voulais connaître plus, même si je sais aujourd'hui qu'il est difficile de maîtriser quelque chose avec cette maladie.

Très rapidement, pleins de questions me sont venues à l'esprit. Comment suivre ma glycémie avec si peu de données (2 mesures par semaine) ? Combien de temps après avoir mangé dois-je prendre une mesure ou à quelle heure  pour avoir une idée claire de ma glycémie ? A ce rythme, je mettrais du temps pour comprendre comment mon organisme réagissait en fonction de stimuli externes (stress, alimentation, sport, sommeil, …). 

Il doit bien y avoir des entrepreneurs qui ont réfléchi à l'expérience utilisateur et apporté des modifications aux glucomètres standard pour les rendre plus conviviaux dans l'utilisation quotidienne ?

A retenir

  • Il existe de très nombreux glucomètres pour suivre son diabète ;
  • J'en ai testé un en particulier, mais je pense qu'ils se valent tous. C'est ensuite un choix personnel



Allez, je publie mon premier post

Comment ai-je découvert mon diabète ?


En juin 2012, j'ai un contrôle médical au travail. Je trempe ma bandelette d'analyse d'urine dans les urines du matin. Je suis à jeun. La couleur de la bandelette vire et le médecin du travail me conseille de vérifier ma glycémie à jeun. Me voilà pré-diabétique à 44 ans, pour 80 kg et 1,80m, alors que je n'ai aucun symptôme apparent. A première vue, pas l'image qu'on se fait du diabétique en surpoids. le 19 janvier 2013, mon HbA1c (hémoglobine glyquée) est de 6.3% sans médication.

Ce constat me fait prendre conscience que je dois bouger plus que d'accoutumé. Allez je me mets à courir 3 fois par semaine jusqu'à atteindre 10 km de course par séance et suivre une alimentation variée en limitant les graisses; je mange beaucoup plus de poissons et de légumes. Je me retrouve avec 72 kg au bout de quelques mois, un genou à opérer car il n'a malheureusement pas tenu le choc de la course.

En décembre 2013, malgré tous mes efforts, je suis diagnostiqué diabétique de type 2 à l'âge de 45 ans. Surpris, car cela fait bientôt 20 ans que je mange très peu sucré, voire sans sucre.  Voilà mes dernières valeurs d'hémoglobine glyquée (HbA1c) :

  • 5.9% ; 02 mar 2014 
  • 5.9% ; 19 jan 2015 
  • 5.7% ; 28 juil 2015 
  • 6.1% ; 08 mar 2016 
  • 6.1% ; 28 juil 2016
  • 5.8% ; 17 nov 2016

Lors de la rédaction de ce post, en décembre 2015, je suis suivi par mon médecin traitant : je n'ai pas encore besoin de me piquer à l'insuline, et je suis sous Metformine 1000 mg à prendre une fois par jour. Je suis passé de 500 mg à 1000 mg en passant par 800 mg en moins de 2 ans.

Ça ma donc fait un choc de découvrir que j'étais atteint d'une maladie chronique. Les questions que je me suis posées après l'annonce de ma maladie sont certainement celles que tout un chacun s'est posé.  "Qu'est-ce que j'ai ?", "Qu'est ce que je vais devenir ?", "Qu'est ce que j'ai fait pour en arriver là ?" "Pourquoi moi ?", "Depuis combien de temps suis-je diabétique ?". Des questions remplies d'incompréhension et d'égoïsme. Au début, comme beaucoup d'entre vous, on ne connaît rien à la maladie ni à ses conséquences à long terme. 

J'ai commencé à chercher, à apprendre, à m'intéresser au diabète, sans pour autant tout comprendre. J'ai cherché sur internet, lu des magazines pour mieux savoir. J'ai surtout essayé de trouver des courbes de glycémie afin de mieux me rendre compte de la répercussion de notre environnement, de notre style de vie sur le diabète. Je n'ai pas trouvé de sites permettant de voir des courbes en continue de glycémie. Si vous en connaissez, merci de laisser des commentaires, je pourrais les lier à ce blog pour les faire connaître.

Ce blog se veut donc un partage de ma compréhension de la maladie et surtout aider à voir son diabète (l'idée principale est de pouvoir mettre le plus possible de courbes de tendances glycémiques). Rédiger un blog est aussi une manière de mieux comprendre, de partager et d'apprendre par vos retours, commentaires.


A retenir


  • Même sans avoir la morphologie habituelle d'un diabétique on peut l'être sans le savoir ;
  • Aucun symptôme particulier ne faisait présager d'une telle maladie : Avec le recul, j'avais des symptômes précurseurs mais sans l'associer au diabète : fatigue, soif la nuit, bouche sèche, envie d'uriner fréquemment.