31 janv. 2016

Mes petits-déjeuners avec yaourt au soja et poisson

Mon nouveau petit-déjeuner


Comme je le disais dans un de mes posts précédents je suis un adepte des petits-déjeuner, et bien que je voie ma glycémie augmenter de plus de 0.8 g/L le matin, j'ai besoin d'énergie pour bien commencer la journée : Cela m'évite aussi de manger n'importe quoi vers 10h de bien moins équilibré (croissant, ...). Depuis, que j'ai vu le niveau de glucose atteint après mon petit déjeuner, et quelques articles lus dans Diabète Mag j'ai donc décidé de transformer celui ci.

Adieu le lait, le pain et le beurre au profit d'autres aliments moins riche en glucides. Je me suis donc tourné tout naturellement vers des ingrédients salés et plus protéinés : ci-dessous un exemple de petit-déjeuner que je prends presque tous les matins (Figure 1) ; 

  • 30g environ de saumon fumé d'Alaska (1 tranche) 
  • 1 yaourt au soja (100 g)
  • 1 tasse de thé vert
  • Quelques olives
  • Un peu de jus de citron sur le poisson


petit-déjeuner avec saumon, yaourt au soja et thé vert
Figure 1 : petit-déjeuner avec saumon, yaourt au soja et thé vert

Certains matin, je remplace le saumon par une tranche de truite fumée ou de jambon blanc (sans la couenne). Les olives sont parfois absentes ou remplacées par des cornichons surtout avec le jambon. Je n'ai pas encore testé les oeufs le matin, mais je pense que cela serait aussi un apport intéressant.

Pour le saumon, je me suis tourné vers le saumon rouge d'Alaska que j'ai découvert lors d'un de mes voyages à Seattle. Il s'agit du dernier saumon sauvage que l'on trouve dans nos magasins et que contrairement aux saumons d'élevage il est beaucoup moins gras, mais ne général un peu plus cher, avec une texture différente de celle que nous avons l'habitude de manger et son goût est plus prononcé, moins onctueux et sa chair plus ferme. Il semblerait néanmoins, que le saumon d'Atlantique (Norvège, Irlande, Ecosse) ait une chair plus fine que celui d'Alaska.

Qu'en est-il de ma glycémie ?

Comme, je le disais en introduction, en prenant mon petit-déjeuner continental, j'ai des augmentations glycémiques de l'ordre de 0.8 g/L. Qu'en est-il avec ce mode de déjeuner moins sucré ?

suivi glycémie petit-déjeuner avec du saumon
Figure 2 : Glycémie suite à un petit-déjeuner protéiné avec du saumon d'Alaska


suivi glycémique petit-déjeuner jambon blanc
Figure 3 : Glycémie suite à un petit-déjeuner protéiné avec du jambon blanc

Ce que nous pouvons tout de suite constater sur ces 2 profils, c'est l'absence de pic glycémique dans l'heure qui suit le repas.

Dans le cas du petit-déjeuner :

  • Avec le jambon blanc sans la couenne, ma glycémie est passée de 118 à 114 mg/dL, soit une augmentation quasi-nulle (Figure 3);
  • Avec le saumon d'Alaska, ma glycémie est passée de 109 à 138 mg/dL, soit une augmentation de 30 mg/dL environ (Figure 2).


Je ne sais pas si ma nouvelle façon de m'alimenter le matin est en accord avec ce que préconisent les nutritionnistes, ce que j'observe est une quasi-stabilité de ma glycémie ou une légère augmentation. En général, suite à un tel petit-déjeuner je n'éprouve pas de besoin particulier à "grignoter" avant le repas : certains jours cela m'arrive néanmoins. Il faudra peut-être que je complète ce petit-déjeuner avec des oeufs, des céréales, … pour éviter le creux de 10h. Il faut enfin préciser, que j'ai un travail qui ne nécessite pas un besoin calorique important.


Nous verrons prochainement que des chercheurs ont découvert en 2008 que des personnes qui prenaient régulièrement un petit-déjeuner riche en protéine d'environ 600 calories avaient perdu beaucoup plus de poids en 8 mois que celles qui n'en n'avaient consommé que 300 calories. 

J'ai presque honte de l'avouer, mais dans mon cas, mon petit-déjeuner actuel est de l'ordre de 90 calories. Il va peut être falloir que je revoie ce que je prends le matin.

23 janv. 2016

Comment remplacer un capteur FreeStyle Libre défectueux

Cela fait maintenant plusieurs mois que j'utilise le FreeStyle Libre de Abbott, et je commence à avoir un peu d'expérience sur son fonctionnement. Je détecte assez bien lorsque mon capteur fournit des données erronées, surtout les premiers jours après l'installation d'un nouveau capteur. Lors de mon précédent post sur la fiabilité des capteurs, je disais que celui installé le 9 janvier avait l'air de fonctionner. Très rapidement, les données ont commencé à fluctuer et je me suis retrouvé dès le vendredi 15 janvier (1 semaine après sa mise en marche) avec des données glycémiques très en deçà des valeurs habituelles et ce, jusqu'au vendredi 22 janvier (Figure 1). Je ne suis pas sous insuline ni avec des médicaments hypoglycémiants : le risque d'hypoglycémie est donc plutôt faible.

Pour confirmer ces données, j'ai donc pris mon IBGStar ce lundi 18 janvier et je fais une vérification entre les 2 appareils : IBGStar 122 mg/dL ; FreeStyle Libre 71 mg/dL : 50 mg/dL de différence.



suivi glycémique Freestyle Libre
Figure 1 : Suivi de glycémies du 17 janvier au 22 janvier 2016

Service Après-vente FreeStyle Libre


Allez, vu les résultats obtenus, j'appelle le SAV de Abbott pour les informer de ce que j'observe et demander le remplacement de mon capteur, c'est la moindre des choses, me semble-t-il, après presque 1 an d'utilisation. C'est en plus, la première fois que je les contacte. 

Suivre le Protocole

  1. J'appelle donc Abbott Diabetes Care Service au numéro gratuit 0800 10 11 56 le lundi 17 janvier. J'ai une personne très aimable au téléphone à qui j'explique la situation. Très rapidement, la discussion s'engage dans "On ne peut pas aller plus loin sans suivre le Protocole".
  2. J'ai eu beau argumenter, expliquer que cela faisait 1 an que j'utilisais les capteurs et que je commençais à avoir un peu d'expérience, cela n'a rien changé. J'ai expliqué que je venais de faire une mesure capillaire avec un autre appareil et que les valeurs étaient différentes de plus de 50 mg/dL. Rien n'y faisait non plus. J'ai du garder mon calme, devant une personne qui restait sur son leitmotiv "On en peut pas aller plus loin sans suivre le Protocole".
  3. Quel est donc ce protocole ? Il faut comparer les résultats issus du capteur et d'une bandelette sur le même lecteur. Bien entendu, je n'ai pas de bandelettes compatibles avec le FreeStyle Libre.
  4. Très gentiment, la personne me dit qu'elle va me faire parvenir des bandelettes pour constater ces différences. Enfin, un SAV qui est à l'écoute de ses clients.
  5. Je rappelle le même SAV vendredi 17 janvier, car je n'ai toujours pas reçu mes bandelettes et que mon capteur s'arrête vers minuit ce même jour ; après il sera trop tard pour vérifier mes dires. On m'explique, que l'envoi peut durer jusqu'à 10j ; il vaut donc mieux avoir un stock de bandelettes à portée de la main, sinon vous risquez de ne pas pouvoir tester le capteur que vous pensez être défectueux. 
  6. Je rentre du travail, et je découvre ce même vendredi soir un paquet de 25 bandelettes (Figure 3) reçu de Abbott "gratuitement", sauf que leur SAV est maintenant fermé.
  7. Je fais donc tout de suite une vérification de ma glycémie sur le même lecteur :  FreeStyle Libre (Capteur = 50 mg/dL ; bandelette Optium = 103 mg/dL) : Donc 53 mg/dL de différence. Pas très différent de ce que j'avais conclu avec l'IBGStar.
  8. J'envoie un mail au Service clients de Abbott (Service.Clients.ADC@Abbott.com) pour leur donner l'ensemble des informations obtenues. La réponse ne se fait pas attendre. Je dois recontacter leur Service Après vente par téléphone.
  9. Après 2 semaines, je les recontacte donc par téléphone. Ils reprennent mon dossier. L'écart de 0.5g/L étant plus important que la tolérance acceptable, ils me confirment m'envoyer un capteur de rechange. Ils ont besoin de la référence du capteur qu'on peut aisément retrouver dans les paramètres du FreeStyle Libre. Si vous avez encore le capteur défectueux, vous pouvez le leur faire parvenir à leur frais : c'est un moyen de l'analyser et de comprendre les défauts pour s'améliorer.
  10. 24h chrono plus tard, j'ai le capteur à la maison. 

Suivi glycémique le dernier jour de la durée de vie du capteur FreeStyle Libre
Figure 2 : Suivi glycémique du vendredi 17 janvier

FreeStyle Lbre Optium 25 bandelettes glucose
Figure 3 : FreeStyle Optium Glucose strips - 25

Avez-vous des avis à donner sur le Service Après vente de Abbott Diabetes Care Service ? N'hésitez pas à me faire part de vos expériences.

Conclusion

Sachez que si vous avez un problème avec un capteur vous devez suivre un protocole expliqué ci-dessus, qui ne semble décrit nulle part mais que vous découvrirez le jour où vous aurez un problème. Donc n'hésitez pas à vous procurer ces bandelettes qui peuvent vous aider à suivre le protocole. Après plusieurs appels téléphoniques, Abbott me fait parvenir un nouveau capteur en remplacement du capteur défectueux. Un Service Après Vente qui s'est bien occupé de mon cas et qui a répondu à mes attentes.

17 janv. 2016

Fiabilité et Précision du système FreeStyle Libre lors du démarrage d'un nouveau capteur


Lorsque j'ai reçu mon premier lecteur Freestyle Libre le 26 mars 2015, je l'ai posé de manière naturelle après avoir lu le mode d'emploi. La pose est très simple et le mode d'emploi très clair et facile à comprendre. Je l'ai posé sur l’arrière du bras, comme il est conseillé. Après 1h de pose, le capteur commençait à montrer les premiers résultats vers 19h30 (Figure 1). J'ai été ravi pendant 2 semaines de l'utilisation et du suivi de mon taux de glucose.

premières glycémies du 16 mars 2015 avec le FreeStyle Libre
Figure 1 : Premières glycémie du 26 mars 2015


J'ai été tellement séduit par cette technologie, que j'ai automatiquement installé le second capteur dès le premier terminé. Certainement par facilité ce jour là, j'ai installé le capteur à la même heure. Donc vers 19h30, ce 10 avril 2015 (Figure 2), les glycémies repartent pour 2 semaines.

lancement du second capteur FreeStyle Libre le 10 avril 2015
Figure 2 : Lancement du second capteur FreeStyle Libre le 10 avril 2015

Le lendemain à mon réveil, je fus très surpris car j'observais que j'avais eu quelques hypoglycémies pendant la nuit. Vu l'expérience que j'avais vécu avec le premier capteur, je n'avais aucune raison de mettre en doute les résultats que j'avais pu voir. Ensuite pendant encore 2 jours consécutifs, j'ai visualisé quelques hypoglycémies sur mon suivi. Puis tout d'un coup, plus aucune pendant les 12 jours qui restaient.

Lorsque j'installe un nouveau capteur, j'observe presque à chaque fois des moments plus ou moins longs où le capteur détecte que je suis en hypoglycémie les premiers jours ; après vérification avec mon lecteur IBGStar, ces valeurs sont toujours erronées. Sur les figures suivantes, ces tendances sont représentées en rouge :

  • Figure 3 : Pendant 1 jour ½ lors des journées du 9 et 10 septembre 2015
  • Figure 4 : Pendant 3 jours lors de la pose du 13 novembre 2015
  • Figure 5 : Pendant 1 jour ½ lors de la pose du 8 décembre 2015.

Glycémie du 10 septembre 2015, 1 jour après la mise en place d'un nouveau capteur
Figure 3 : Glycémie du 10 septembre 2015, 1j après la pose d'un nouveau capteur
Glycémie du 13 novembre 2015, le jour même de la mise en place du nouveau capteur
Figure 4 : Glycémie du 13 novembre 2015, le jour de la pose du nouveau capteur
Glycémie du 8 décembre 2015, le jour de la pose du nouveau capteur
Figure 5 : Glycémie du 8 décembre 2015, le jour de la pose du nouveau capteur

Fiabilité et Précision du Système FreeStyle Libre


Ce matin 9 janvier, re-belotte, j'installe un nouveau capteur. Le profil semble correct, pas d'hypoglycémies le matin au lever et des valeurs plutôt correctes (Figure 6). Enfin, un capteur qui va fonctionner dès le départ. Je parle trop vite, car le soir même vers 19h une valeur m'alerte : Le FreeStyle Libre me donne une valeur de 76 mg/dL. Je décide alors de prendre une mesure capillaire avec l'IBGStar : 107 mg/dL, 30 mg/dL de différence. Mon expérience des premiers jours après l'installation d'un nouveau capteur est une sous-estimation des valeurs de glycémies. 

Glycémies du 9 janvier, le jour de la pose du nouveau capteur
Figure 6 : Glycémies du 9 janvier, le jour de la pose du nouveau capteur

Autres expériences


Un membre de la communauté Carenity, a eu une expérience un peu différente lors de l'installation de son capteur.

"Je rapporte un incident qui douche un peu mon enthousiasme sur le Freestyle Libre. Samedi 2 janvier 2016, au matin, j’ai changé de capteur puis je suis parti de chez moi, direction l’aéroport. Il faut une heure pour que le capteur s’active et que l’on puisse commencer à prendre des mesures. Première mesure, pas loin de l’aéroport, dans les 3,8 g/L. Puis, 15 min après, supérieure à 4 g/L. Je me suis inquiété. Pourtant, je ne ressentais aucun symptôme d’une glycémie très élevée. Je ne voyais pas non plus de raison, vu ce que j’avais mangé, je pensais que ma glycémie devait être élevée, mais moins de 3 g/L, certainement pas plus de 4 g/L! Je suis allé au centre de premiers soins de l’aéroport, où l’on m’a fait une mesure de glycémie capillaire : 2,04 g/L. Rien à voir avec les résultats du capteur. La ligne téléphonique du fabricant ne répond qu’en semaine, je les ai donc appelés le lundi matin. Le capteur a donné des valeurs extrêmement élevées tout le weekend. Le lundi, la personne du support m’a également dit qu’il pouvait y avoir un délai de 24 heures, pour que le capteur donne des résultats fiables. OK. Mais bon, on était lundi, les 24H étaient largement passées. La semaine s’est écoulée avec des mesures fantaisistes. Samedi dernier, je suis rentré chez moi. Dimanche matin, à jeun, le capteur indiquait une glycémie avec une différence de 2 g/L par rapport au lecteur capillaire. Je l’ai changé, j’en ai mis un nouveau. Ce matin, le lecteur de glycémie capillaire indiquait une glycémie inférieure de 0,3 g/L par rapport au nouveau capteur, ce qui est plus raisonnable, vu la différence de site de prélèvement, mais que je trouve quand même un peu grande. Je re testerai, les 24 heures depuis la pose du nouveau capteur ne s’étant pas écoulées. Mais du coup, j’ai un doute sur la fiabilité des mesures. Je me suis aperçu du problème parce que la valeur du capteur était quasi-impossible. Mais si l’erreur avait été, par exemple, d'1g/L, je ne me serais peut-être pas méfié du capteur, j’aurais simplement pensé que ma glycémie était élevée. Bon, rationnellement, je me dis que ce lecteur a dû faire l’objet de tests intensifs par le fabricant, après tout, la vie de diabétique de type 1 ne peut pas dépendre de la fiabilité des mesures. Qu’il y a des milliers d’utilisateurs, que cela a été testé par l’Association Française des Diabétiques, que son président en a été très content… Je suppose que je peux avoir confiance, de manière générale, en la fiabilité des mesures. Mais quand même, je vais vérifier."



Un autre membre du blog Vivreavecundiabète rapporte le constat suivant

"J'ai pris l'habitude de positionner le nouveau capteur 2h après le dîner (ex. dîner à 20h, capteur positionné et activé à 22h) de façon à ce qu'à 23h il soit opérationnel. Résultat le matin à 7h le capteur donne déjà des valeurs correctes par rapport au dextro traditionnel (+/- 2% d'écart, plus précis que les variations entre 2 dextro de suite). Les mesures et les tendances sont précises tout le temps, pour tous les 14 jours. Pour mon choix personnel, à la fin du 14ème jour j'enlève le capteur et je reste 1 ou 2 journées sans, pour ces journées je reprends le dextro traditionnel, cela me permet de cadrer les changements des capteurs avec les mois de calendrier, 2 capteurs me couvrent exactement un mois. Une autre chose très importante est le placement du capteur, pendant ces mois j'ai pu constater combien le bon positionnement du capteur sur un endroit du bras fait effectivement la grosse différence dans les résultats. Ça se pourrait que pour chacun de nous l'emplacement soit légèrement différent pour cette raison je vous suggère de faire changer légèrement d'emplacement à chaque nouveau capteur, en prenant soin de bien noter le binôme emplacement et qualité des résultats. Pour ce qui me concerne l'emplacement correct qui me donne la meilleure qualité des résultats est : Mettez vous débout, gardez le bras le long du corps et pliez le à 90°, par derrière mesurez la distance depuis la pointe de votre coude et le pli de l'aisselle (par ex. 30 cm), prenez cette mesure sans incliner votre règle comme si vous mesurez la distance entre la pointe du coude et le pli de votre aisselle, gardez la règle dans l'axe du coude et montez verticalement. Marquez un point à 60% de la distance du coude (par ex. on a dit distance 30 cm donc à 18 cm du coude), c'est à cet endroit que le centre du capteur devrait se trouver (pas besoin d'une précision millimétrique), l'important que le capteur soit bien derrière le bras en axe avec le coude et pas sur le côté externe ou interne."

A retenir

A l'usage, j'ai retenu que dans mon cas, la pose de tout nouveau capteur FreeStyle Libre, conduisait en général de 1 à 3 jours de résultats sous-évalués de plusieurs dizaines de mg/dL. Abbott semble noter que les 24 premières heures avec un nouveau capteur sont les moins précises, ce qui corrobore mes constatations vers une sous-estimation ou une surestimation selon d'autres utilisateurs. Je vois donc 2 points d'amélioration
  • Une amélioration de la précision du capteur dès son démarrage : L'idéal serait d'avoir des valeurs correctes dès l'installation (serait-ce lié au positionnement du capteur comme le suggère la blogueuse ci-dessus ? personnellement, je suis très dubitatif, que des constantes biologiques soient si dépendantes de la zone de mesure). 
  • Une amélioration de la fiabilité entre 2 capteurs : On voit qu'il existe des différences de comportement entre deux capteurs.







10 janv. 2016

Pourquoi ma glycémie a-t-elle des pics la nuit ? Phénomène de l'aube


J'ai présenté lors d'un post précédent, que ma glycémie augmentait presque toutes les nuits pour avoir des valeurs à mon réveil supérieures à celles que j'avais lors de mon coucher. J'en avais conclu qu'il se passait donc quelque chose au cours de la nuit qui faisait augmenter la glycémie. Juste pour rappel, voici une courbe glycémique montrant cette élévation vers 5h30 du matin.

suivi de ma glycémie au cours d'une nuit
Figure 1 : Augmentation de la glycémie en début de journée


2 mécanismes différents semblent être à l'origine de ce phénomène de montée de glycémie nocturne. Dans mon cas, je ne suis pas encore capable de dire, si les 2 phénomènes sont présents ou seul l'un des 2. Il s'agit :

  • Phénomène de l'aube (dawn phenomenon en anglais)
  • Rebond de Somogyi chronique (chronic Somogyi rebound en anglais); ce second phénomène ne semble exister que pour les diabétiques traités sous insuline.

Dans ce post, je vais commencer par essayer d'expliquer le premier mécanisme, appelé plus couramment phénomène de l'aube et lié au cycle circadien ou biorythme ou chronobiologie. Le rebond de Somogyi peut être trouvé sur de nombreux sites. Ce phénomène semble être présent essentiellement pour les diabétiques de type 1 et 2 traités sous insuline.

Phénomène de l'aube


Cette augmentation de la glycémie tôt le matin arrive souvent avec des personnes atteintes de diabète. Personnellement, j'essaye d'avoir des niveaux de glycémie plutôt faible le soir, mais malgré tout, ma glycémie à jeun le matin est élevée, proche des 1.26g/L (valeur que j'obtiens presque à chaque fois lorsque je fais une prise de sang à jeun).

On pourrait aussi se dire, qu'après avoir jeûné pendant 8-12 heures (le temps d'une nuit) tout en dormant (faible besoin en énergie), ma glycémie devrait baisser et être à son plus bas de la journée le matin en me réveillant. Eh bien cette diminution, je l'observe sur les courbes en début de soirée mais pas le matin (Figure 2). Mais le phénomène de l'aube arrive ensuite au cours de la nuit pour augmenter mon taux de glycémie ; selon les jours, cette montée est plus ou moins visible sur les suivis glycémiques.

suivi de glycémie en début de nuit avec baisse rapide du glucose
Figure 2 : Baisse de glycémie rapide en début de nuit

L'intérêt d'avoir un suivi de glycémie en continu c'est de pouvoir observer ce qui se passe la nuit sans même avoir besoin de prendre des mesures et ainsi de découvrir certaines choses qui nous sont souvent inconnues. Vous êtes content car vous avez une glycémie qui diminue la nuit, puis soudain vous avez la chance de voir quelque chose de merveilleux se passer (ou pas pour votre santé), des pics apparaître (Figure 3).


pics de glycémie lors de la nuit
Figure 3 : pics de glycémies lors de la nuit


Est-ce un mythe ou est-ce la réalité ?


Voilà où le mythe devient réalité, le phénomène de l'aube est bien réel. Il est juste plus difficile à repérer, sauf si vous avez un CGM (continuous glucose monitoring - suivi continu de glucose). Je me répète : il est parfois difficile de le repérer sur certains de mes suivis glycémiques ; tous mes profils ne sont pas identiques d'une nuit à l'autre.

Le phénomène de l'aube, comme son nom l'indique se produit dans la nuit. Dans mon cas, il semble se situer vers 5h30 du matin (cf Figure 1), 5h du matin (cf Figure 2), 2h et 7h du matin (cf Figure 3). Est-ce que tous ces pics sont des résultantes de ce mécanisme, je n'en sais rien. Je me réveille habituellement, entre 7h et 8h du matin. Le mécanisme de l'aube semble se produire 2 à 3h avant mon réveil ; c'est ce qui semble aussi être décrit dans la littérature.

Explication du phénomène de l'aube


En fait, l'explication semble plutôt simple : pour nous préparer à notre nouvelle journée, notre organisme va libérer des hormones hyperglycémiantes (cortisol, glucagon, épinéphrine). Le cortisol est libéré pour maintenir le fonctionnement normal de l'organisme. Pour subvenir à ses fonctions, l’organisme a besoin d’un flot constant de cortisol véhiculé par le sang. Ces hormones forcent le foie à libérer assez de sucre pour donner au corps l'énergie nécessaire pour se réveiller. Le cortisol est en fait sécrété de façon prévisible et universelle (en général autour de 6h du matin mais cela dépend d'une personne à l'autre). C’est ce qu’on appelle le rythme circadien ou biorythme (je développerais ce mécanisme cyclique un peu plus tard). Chez les personnes non diabétiques, le corps réagit à cet excès de glucose en produisant plus d'insuline. Avec un diabétique de type 2, la quantité/qualité d'insuline est trop faible pour contrecarrer cette augmentation de sucre que vous observez le matin à votre réveil.


Pour essayer d'éviter/diminuer le phénomène de l'aube plusieurs propositions sont faites :
  • Ajuster la posologie de ses médicaments ;
  • Prendre une collation avant de se coucher ce qui pourrait déplacer ce phénomène de l'aube plus tard dans la journée ; étant réveillé il serait alors possible de prendre des médicaments adaptés tels que la Metformine pour réduire la production de glucose par le foie ;
  • Augmenter la posologie de Metformine si elle ne suffit pas à régler ce phénomène.

N'étant pas médecin, je retranscris ce que j'ai lu dans le blog concerné, sans avoir aucune légitimité sur les changements de posologie à faire. Cela doit être, bien entendu, discuté avec votre médecin traitant ou votre diabétologue. Je suis enfin sceptique, sur l'intérêt de perturber le rythme circadien avec des médicaments.

A retenir


L'augmentation de glucose en fin de nuit est une réalité chez moi. Je la mesure régulièrement, au travers des glucomètres ou des prises de sang. Cette augmentation de glucose est due à 2 mécanismes différents :

  • Phénomène de l'aube
  • Rebond de Somogyi chronique

Le phénomène de l'aube est en fait une libération de cortisol par le corps pour forcer le foie à libérer du sucre et ainsi disposer de suffisamment d'énergie pour commencer une nouvelle journée. Cette libération de cortisol est programmée par notre corps via notre rythme circadien.



3 janv. 2016

Le stress agit-il sur ma glycémie ?

Qu'en est-il de ma glycémie ?


Suivi glycémique lors d'une situation stressante
Figure 1 : Suivi glycémique lors d'une situation stressante

Ce dimanche matin 20 décembre, je dois parler en public devant une centaine de personnes de 10h à 10h30 environ et une seconde fois de 11h15 à 11h45. Même si je suis assez à l'aise pour m'exprimer devant 100 personnes, d'autant plus que mon discours est préparé à l'avance, il s'agit malgré tout, pour moi, d'une situation inhabituelle et donc certainement stressante intérieurement.

Dans le suivi glycémique de ce matin là (Figure 1), on observe à partir de 10h, deux profils glycémiques différents :

  • Sur la première période allant de 10h à 10h30, on observe une augmentation continue de ma glycémie de 144 mg/dL à près de 195 mg/dL : cette augmentation de 50 mg/dL (0.5g/L) ne s'explique pas par une augmentation de glycémie lié à mon petit-déjeuner. Je l'attribue à la situation stressante et à la libération d'adrénaline et de cortisol. L'arrêt de l'augmentation de la glycémie semble être en adéquation avec le moment où j'ai arrêté de parler.
  • Sur la seconde période allant de 10h30 à 11h15, on observe plutôt une diminution de ma glycémie ; il s'agit certainement de la période où le cortisol arrête d'être libéré par l'organisme. Je suis au repos, dans une situation qui n'est plus stressante. De manière surprenante, alors que je sais que je vais devoir reprendre la parole vers 11h15, je ne vois pas d'augmentation de glycémie.
  • Sur la troisième période allant de 11h15 à 11h45, on observe un plateau : la glycémie est stable et passe de 161 mg/dL à 157 mg/dL. Ce qui est donc surprenant, c'est qu'à la seconde prise de parole mon organisme ne semble plus prendre cette situation "de parler en public" comme stressante, comme si la première prise de parole avait montré qu'en définitive cela ne procurait pas de situation alarmante.

Dans le suivi glycémique de ce matin là, on peut aussi noter d'autres effets, certains déjà décrits dans d'autres posts :

  • Une augmentation de ma glycémie à jeun le matin de 8h à 9h
  • Une augmentation quasi nulle pour mon petit-déjeuner pris à 8h45




Réponse physiologique de l'organisme au stress


Lorsque nous vivons une situation de stress (trop de travail, soucis, anxiété, examen, ...), le corps réagit en sécrétant des hormones qui peuvent perturber le bon équilibre sanguin du diabète. Plusieurs hormones sont ainsi libérées ou synthétisées lors d'une telle période de stress. On peut citer en particulier les 2 hormones les plus connues : l'adrénaline et le cortisol.


La libération de l’adrénaline est connue de chacun d'entre nous ; elle impacte tout l'organisme. Elle est l’hormone du stress aigu (danger, agression). La libération de l'adrénaline est très rapide et brève : elle répond à une situation de danger. Ces effets sont instantanées. En quelques minutes, il y a accélération du rythme cardiaque, dilatation des bronches et des pupilles. Tout est fait pour que, physiquement, on soit prêt à se battre ou à s’enfuir. Elle prépare l'organisme en provoquant une hausse de la glycémie pour permettre un apport rapide en glucose aux muscles.

Quelques minutes après la production d'adrénaline, une seconde hormone est synthétisée : le cortisol. Cette hormone transforme les gras en sucre pour compléter l’action de l’adrénaline. Le cortisol est l'hormone du stress "sévère" (intervention chirurgicale, grippe, harcèlement moral, ... ). Le cortisol augmente les capacités cardiaques et respiratoires et met des sources d’énergie à la disposition de l’organisme : du sucre pour le cerveau, des graisses pour les muscles.


Lors d'une situation de stress, ces 2 hormones ont pour effet de libérer du sucre dan sale sang dans le but de fournir au corps l’énergie nécessaire pour lui permettre d’agir physiquement sur la situation de stress. Chez les personnes diabétiques la hausse de la glycémie peut perdurer si l’insuline disponible est insuffisante ou encore absente. 


La conséquence la plus fréquente du stress sur la glycémie est donc une hyperglycémie. Selon certaines sources, il est possible que le stress ralentisse la digestion et cause plutôt une hypoglycémie (on peut le comparer à un retard dans la prise d'un repas ou d'une collation). Enfin, dans certains cas, le stress n'affecte pas la glycémie du tout.

En conclusion


Lors de cette prise de parole ce dimanche matin, mon organisme a vécu une situation stressante ; dans mon cas particulier de diabétique de type 2, ma glycémie a augmenté de 0.5 g/L. L'effet de l'adrénaline et du cortisol sont certainement responsables de cette augmentation. Le stress semble faire parti des événements qui font augmenter mon taux de sucre. Comme cette situation risque de se reproduire plusieurs fois en 2016, je confirmerai cette tendance du "stress".

A retenir

  • Toutes les hormones sont hyperglycémiantes (cortisol, adrénaline, ...) à part l'insuline qui nous fait défaut
  • Un coup de stress, une émotion forte et hop sécrétion d'hormones et donc augmentation de la glycémie de quelques points
  • Je dois donc essayer de travailler sur mes émotions.


2 janv. 2016

Surveillance du glucose en continu

Généralités


La surveillance du glucose en continu (CGM Continuous Glucose Monitoring en anglais) est l’une des dernières innovations dans le domaine de la prise en charge du diabète. Les appareils de glycémie standard donnent la possibilité de voir son diabète de manière ponctuelle, lorsque les prélèvements effectués au bout du doigt sont faits (points rouge sur la courbe ci-dessous).

Les systèmes de surveillance en continu, eux vérifient la glycémie tout au long de la journée et de la nuit, 24h/24 et 7j/7 et permettent de savoir ce qui se passe entre chacun des prélèvements ponctuels et ainsi repérer des périodes d'hypoglycémies et d'hyperglycémies (zones bleues foncées sur la courbe ci-dessous) non détectées auparavant. L'image ci-dessous est issue d'une présentation faite par M. Halbron en 2012.

Exemple de courbe de glucose en continu
Exemple de courbe de glucose obtenue sur une journée entière

Un système de surveillance du glu-cose en continu comporte un filament / électrode implanté directement sous la peau qui mesure le taux de glucose présent dans le liquide interstitiel et non dans le sang. 

Toutes les 5 minutes, soit près de 300 fois par jour, le capteur envoie ces résultats au récep-teur. Un graphique illustrant vos taux de glucose s’affiche alors sur l’écran. Le système de surveillance du glucose en continu affiche des courbes de tendance et des flèches qui indiquent la direction et la vitesse de variation de votre taux de glucose.

Ma courbe de suivi de glucose en continu

Et ce vendredi 27 mars 2015, je voie apparaître pour la 1ère fois, ma courbe de suivi de glucose en continu avec ses pics et ses creux, ces zones d'hyperglycémies. Je voie mon diabète grâce au FreeStyle Libre®. Une expérience utilisateur toute nouvelle, proche de celle dont nous avons besoin pour suivre notre diabète.

La zone grisée entre 82 mg/dL et 140 mg/dL est la cible que je me suis fixée pour vivre au mieux mon diabète et l'équilibrer. Toutes les valeurs qui apparaissent sous la courbe, sont les valeurs individuelles mesurées lors du scan de mon capteur. Une telle courbe, me fait mieux comprendre comment améliorer mon hygiène de vie pour limiter les hypo et les hyper glycémies.

CGM - courbe de suivi de la glycémie
Suivi de ma glycémie en continue le 27 mars 2015
La courbe que je présente illustre une journée normale d'activité. On voit apparaître essentiellement 3 pics de glycémie plus ou moins élevés et étendus dans le temps : 

  1. 10h (pic du petit-déjeuner),
  2. 13h30 (pic du déjeuner),
  3. 17h00 (pic de la collation de l'après-midi).

Le pic du soir est plutôt discret. Ce jour là, le dîner a été léger. Enfin, la glycémie durant la nuit a été plutôt constante.

Résultats sur mon hémoglobine glyquée


Ce qui compte en définitive, c'est la valeur de l'hémoglobine glyquée HbA1c qui doit être comprise entre 3.8% et 6.0%. Quel est donc l'impact de ce suivi au quotidien sur cette variable ?


  • HbA1c = 5.9% (19/01/2015) 
  • HbA1c = 5.7% (28/07/2015)

Je note une diminution de 0.2% de mon HbA1c sur 6 mois de suivi glycémique presque en continu (j'ai eu des périodes de plusieurs semaines sans capteurs).